dimanche 21 novembre 2010

Arrêter de brasser l'air

Depuis que je suis maman, c'est-à-dire presque 1 an, si je me suis bien rendue compte d'une chose, c'est que le temps est précieux, et l'énergie aussi. Moi qui avais toujours plein de trucs à faire, plein de projets à réaliser, me voilà maintenant bien obligé de faire du tri. Effectivement, entre toutes mes journées libres et mes nuits de 9 heures bien reposantes (avant) et, mes (environ) 2 heures de temps libre par jour et mes nuits complètement déstructurées (maintenant), mon rythme n'a plus rien à voir.

En plus de cette constatation, je me suis rendue compte d'une deuxième chose : je vis avec le champion toute catégorie du brassage d'air. C'est assez incroyable de regarder Monsieur s'agiter dans tous les sens, passer d'une pièce à l'autre d'un air affairé, prendre des objets, les reposer… Et quand on lui demande ce qu'il a fait pendant une demi-heure, la réponse est encore plus incroyable : "Euh bah rien… euh si, j'ai fait le chèque pour edf !". Je ne raconte pas ça pour me moquer de lui bien sûr mais plutôt pour essayer de montrer du doigt ce que je ne veux plus dans ma vie, en tout cas pour l'instant. Je crois malheureusement ne plus avoir la possibilité de perdre un temps qui est si rare. Donc fini la glandouille, fini les gestes inutiles, fini le brassage d'air !

Il y a bien sûr la dispersion à éviter en général mais ce n'est pas tout. Il y a aussi les gestes à ré-étudier. En effet, il y a tellement d'énergie perdue bêtement (ou pas selon évidemment nos priorités) dans des mouvements inefficaces, mal coordonnés, des allers et venues inutiles.
Tout cela me fait penser à la danse : un bon danseur est quelqu'un qui sait reproduire une chorégraphie rapidement, qui a une certaine harmonie gestuelle et une bonne connaissance de son corps dans l'espace. Mais un très bon danseur est quelqu'un qui sait économiser ses gestes, faire le mouvement juste, ni plus ni moins, et c'est là où la magie se produit : la perfection dans le temps et l'espace.

J'ai donc décidé de faire bien plus attention à mes gestes, d'observer ce qui est anti-productif (un comble pour une objectrice de croissance), de rectifier le tir quand nécessaire, et surtout de recentrer mes activités. Défi pas forcément évident, mais qui m'enthousiasme. Et quand j'aurai réussi à atteindre la maîtrise absolue de tous mes gestes du quotidien, je me mettrai au tai chi…

1 commentaire:

  1. Trop bien ton billet!
    Après trois ans de maman je pense pouvoir dire que j'ai commencé à moins brasser d'air il y a un an ^^
    Tout est dans les détails; j'ai un super système pour nettoyer et ranger, pour les courses, pour le bain,... Y a que le repassage qui me pose encore problème.

    Et j'ai repris le tricot, pas le tai chi.

    Ca me rassure de voir que je ne suis pas la seule avec ce genre de pensées organisationelles!

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